Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Je décrie moult injustices congolaises
Je décrie moult injustices congolaises
Derniers commentaires
Archives
20 novembre 2006

TOUTE LA LUMIÈRE SUR L'AFFAIRE PALUKU MUTHETHI

TOUTE LA LUMIÈRE SUR L'AFFAIRE PALUKU MUTHETHI

Le Phare, quotidien numéro 2965 du lundi 20 novembre 2006

Le dossier Paluku du nom du député national Paluku Muthethi élus de la circonscrip-tion électorale de Beni, province du Nord-Kivu, se révèle une affaire à rebondissements. Des sources proches de la chambre basse, il nous revient que la commission des députés du Kasaï-Occidental avait réussi mission, au cours de la plénière du 3 octobre 2006, sié-geant en matière de validation des mandats des députés, d'examiner les dossiers de leurs collègues élus du Nord-Kivu. Seulement voilà. Tous les députés dont les dossiers ont été soumis pour examen à la plénière de la commission ad hoc ont été validés, à l'ex-ception de celui de Paluku alors que la même commission avait estimé auparavant que le dossier Paluku ne souffrait d'aucune irrégularité. Dans les milieux proches de Paluku, on lie la non-validation du mandat de l’élu de Beni au conflit qui l'oppose à son ancien patron et Président Administrateur Délégué de la Banque Internationale de Crédit (BIC), Pascal Kinduelo qui aurait instrumentalisé, selon eux, certains députés en vue de blo-quer la validation du mandat de son ancien collaborateur sans donner une raison appa-rente. Dans la foulée, Paluku a été traité de « criminel » par certains de ses collègues sans qu'aucun fait ne vienne étayer l'accusation.

Background

Paluku a exercé à l’ex-Union Zaïroise des Banques (U. Z. B.) comme fondé de pouvoir avant de démissionner sur demande de son ancien ami, Pascal Kinduelo. Des sources proches de Paluku ont déclaré qu'au lendemain de sa démission, le député avait reçu une somme de 50 000 dollars américains avec mission d'implanter une succursale de la Banque Nationale de Crédit à Butembo, environnement jugé prospère pour ce genre d'activités. Originaire du coin, Paluku s'y étaient investi et a pu réussir à mettre sur pied une représentation de la BIC. Bien que coupé de la maison-mère de Kinshasa au plus fort de la guerre d'agression, Paluku a pu engranger des bénéfices au profit de l'entre-prise. Preuve : des sources ont indiqué qu'il a implanté deux autres succursales à Goma et à Beni. En plus, ajoute la source, Paluku a pu effectuer un transfert d'un montant de 2 millions de dollars à Kinshasa, montant reconnu par le PAD de la Bic, Pascal Kinduelo au nom et pour le compte de l'institution. À son actif, on compte l’immeuble abritant la Bic Goma construit sur fonds propres par la direction de la Bic Butembo. On fait savoir que Paluku percevait comme salaire mensuel de 3 400 dollars américains en dehors des diverses primes dont la plus élevée est celle d'environ 80 000 dollars considérés comme prime de guerre. Ces économies lui ont permis de se construire deux villas à Butembo. Ce qui, aux yeux de Paluku, serait également l'objet de jalousie de la part de ses détrac-teurs. De même, soutiennent ses proches, Kinduelo justifie l'acquisition des deux villas acquises par leur frère comme un indice probant de détournement des fonds de la ban-que. Accusation que rejette Paluku qui demande des preuves. Pour régler à l'amiable le différend, un comité de sages de Butembo a été mis sur pied et propose que Paluku, en plus de sa réputation reconnu de bon gestionnaire à la Bic, mette en jeu un bien à titre symbolique dans l'optique d'un arrangement entre les deux parties. Ayant accepté de faire contre mauvaise fortune bon cœur, Paluku a proposé l'une de ses maisons, dont la cession devrait être effective seulement après deux ans conformément au procès-verbal signé à cet effet car la villa cédée faisait l'objet d'un contrat de bail en cours de validité. Option que Kinduelo a rejetée et exige la jouissance immédiate de la villa en violation des clauses contenues dans le procès-verbal d’arrangement. Depuis, affirme la famille de Paluku, Pascal Kinduelo ne jurerait que par le malheur de son ancien collaborateur. Les observateurs estiment que la commission ad hoc chargée l'examen du dossier de Paluku devrait être plus lucide de peur de tomber dans l'arbitraire.

T. K.B.

Publicité
Commentaires
Je décrie moult injustices congolaises
Publicité
Publicité