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Je décrie moult injustices congolaises
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22 novembre 2006

Un petit plus sur l'affaire Paluku wa Muthethi

AFFAIRE PALUKU WA MUTHETHI À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

L’ombre de l'homme d'affaires Kinduelo plane

La validation des mandats des députés nationaux à l'assemblée nationale suscite beaucoup de controverses dans l'opinion nationale. Nombre de congolais comprennent, en effet, l’immixtion des personnalités étrangères à la chambre basse du Parlement, dans la gestion des dossiers de validation des députés. Parmi les interventions jugées suspectes, celle de l'homme d'affaires et patron de la banque dénommé BIC (Banque Nationale des Crédits).

L'ombre de l'homme d'affaires, nous renseigne-t-on, ne cesse de se faire apercevoir à l'Assemblée Nationale dans le dossier de validation des mandats des députés nationaux en ce qui concerne, plus précisément, le dossier du député élu de la circonscription électorale de Beni dans le Nord Kivu, Paluku wa Muthethi, ancien employé de la Bic.

En effet, au cours de la plénière du 3 octobre 2006, l’Assemblée Nationale, siégeant en matière de validation des mandats des députés élus, avait décidé de laisser la commission du Kasaï occidental chargée d'examiner les dossiers des députés élus de la province du Nord Kivu de poursuivre et d’approfondir l'examen du dossier Paluku Muthethi, ancien directeur de la Bic à l'est du pays avec comme Butembo, province du Nord Kivu, actuellement députés élu, ainsi que celui de Ndalifite, député national élu de la circonscription de Nyiragongo, décédé avant la date de l’élection.

Il ressort du rapport présenté par la Commission que le cas Paluku Muthethi ne posait aucun problème quant à la validation de son mandat. Mais les gesticulations organisées bien avant ladite plénière par son ancien patron Kinduelo Pascal n'ont pas permis à l’Assemblée Nationale de comprendre les tenants et les aboutissants de ce dossier, ce qui a poussé celle-ci à solliciter le report de l'examen du dossier en question.

Alors qu’officiellement nul n’était censé connaître le contenu du rapport que représenterait la commission du Kasaï occidental chargée d'examiner les dossiers des élus du nord Kivu, un très grand nombre de députés s'étaient fait inscrire pour prendre la parole. Curieusement, toutes les interventions étaient relatives au cas Paluku, pourtant supposé inconnu de tous. Même jusqu'à présent, le cas Paluku Muthethi n'a jamais fait l'objet d'un exposé quelconque.

À travers les interventions de ce jour-là, l’on avait l'impression que le cas Paluku était connu de tous et Paluku présenté comme un criminel.

La plénière du jour prendra la décision de reporter l'examen du cas Paluku « pour mieux appréhender le dossier et son contenu ».

L'on rappelle que Paluku est un ancien employé l'Union Zaïroise des Banques (UZB).

Il avait déposé, à la requête de son ami Kinduelo, sa démission de cette banque avec le grade de fondé des pouvoirs. Pascal Kinduelo lui remettra 50 000 dollars afin d'initier la Bic à Butembo dans le nord Kivu, milieu prospère pour les activités bancaires.

Originaire de Butembo, Paluku Muthethi développera la Bic à Butembo pour en faire une affaire prospère, bien que coupée, trois mois après, de la direction générale de la Bic à Kinshasa pour motif de guerre.

La succursale de Bic Butembo prospèrera bien jusqu'à créer d'autres succursale à Beni est à Goma. Paluku Muthethi transférera le bénéfice récolté, de plus de 2 millions de dollars, au PAD Pascal Kinduelo et fera construire, à Goma, sur fonds propres générés par la Bic Butembo, un immeuble propre à la Bic nord Kivu.

Comme avantage, Paluku Muthethi bénéficiera, de son employeur, le salaire mensuel de 3 400 dollars, de primes diverses dont celle de guerre d'environ 80 000 dollars et des félicitations de la part de son patron Pascal Kinduelo, le même qui l’incriminait.

Malgré tout cela, Paluku Muthethi est victime d'un acharnement. Une pomme de discorde l’oppose Pascal Kinduelo. À la base de la situation, la prospérité de quelques affaires de Paluku Muthethi à Butembo. Ce dernier a pu construire deux villas personnelles. Ce qui sera perçu par le PAD de Bic comme indice de détournement et de mégestion.

Afin de décanter la situation et ramener Paluku Muthethi « à la raison », le comité des sages de Butembo proposera que cessent ces revendications « insensées ». Il proposera à ce dernier d’ajouter au bénéfice transmis à Pascal Kinduelo un bien symbolique dans le cadre de l'arrangement amiable. D'où, la cession d'un des immeubles Paluku wa Muthethi. Ladite cession ne devait être effective qu’après deux ans, conformément aux procès-verbaux signés à cet effet. La villa citée ci-haut faisait l'objet d'un contrat en cours de validité.

La raison qui pousse Pascal Kinduelo à obtenir la non-validation du mandat de Paluku Muthethi est que celui-ci continue à gérer, après arrangement à l'amiable, les effets dudit contrat, au cours des deux dernières années. Les adversaires de Paluku tendent à qualifier abusivement ce fait de faux et usage de faux.

Bic au tribunal

Contacté par notre journal pour donner sa version du conflit, la haute direction de la banque Bic déclarera qu’elle préfère laisser le problème poursuivre son cours au niveau du tribunal. Et « qu'elle croit en la justice du pays » (sic !)

Noé KAMALEBO.

La Référence Plus n° 3838 du 22 novembre 2006.

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